dimanche 20 avril 2008

Interview d'une personne qui a interviewer Madonna...

Entretien avec Fabien Constant, journaliste pour M6. Il a eu le privilège de passer quelques minutes avec la reine de la pop. A voir dans Fan de, samedi à 11 h 30.

FRANCE-SOIR. Comment s’est déroulée votre interview avec Madonna ?
FABIEN CONSTANT.
Un peu mouvementée. Madonna n’est pas simple à interviewer. On vous fait parvenir une liste de choses que vous ne pouvez pas lui demander. On vous signale qu’elle n’est là pour parler que de son album et de rien d’autre. On vous rappelle qu’elle n’aime pas qu’on lui pose des questions sur Britney Spears, ni de sa famille, ni de l’adoption de son dernier enfant. Ce n’est pas une liste d’interdits, c’est une liste de recommandations polies et chaleureuses…

Comment se passe un entretien avec Madonna ?
Vous avez un créneau de 15 minutes dans des dispositions difficiles. Elle est devant les projecteurs et les caméras et ce sont les journalistes qui changent. Je peux vous dire qu’il n’y a pas beaucoup de monde qui arrive à la fin des 15 minutes, elle peut vous remercier à tout moment.

A-t-elle répondu à toutes vos questions ?
Oui, avec plus ou moins de mal. Elle a détesté la question sur son âge. C’est tabou pour elle. Elle m’a fait comprendre que c’était déplacé.

Comment se comporte-t-elle ?
Les interviews l’ennuient. Elle souffle beaucoup. Elle vous fixe dans les yeux, c’est incroyable. Impossible de jeter un œil sur vos notes. Elle ne vous lâche pas du regard. C’est comme une lionne qui est prête à vous manger. Elle analyse, scrute. C’est un combat pour savoir qui lâchera en premier. Elle vous retourne des questions. Elle est très habile : le sourire à chaque fin de phrase passe très bien à la caméra ! On a l’impression que c’est un jeu pour elle alors qu’elle vient de vous malmener pendant un quart d’heure.

Impressionné par cette rencontre ?
Oui, car c’est une grande personnalité. J’avoue que je n’ai jamais été à ce point déstabilisé. Je n’étais pas un petit animal fébrile devant elle, mais il y avait un peu de stress. Je n’étais pas le seul puisque, dans la salle d’attente, il y a entre dix et douze journalistes venant du monde entier, avec de l’expérience, qui flippaient (Rire).

C’est donc un combat d’interviewer Madonna ?
Il faut rappeler que Madonna s’est auto-baptisée « The Queen of the bitches » (NDLR : la reine des p…). Elle interprète très bien son rôle ! On a l’impression qu’elle est ingrate mais elle assume ce qu’elle fait. A 50 ans, elle a un caractère de cochon. Elle se fout d’écraser tout le monde. C’est aussi pour ça qu’on l’aime !

Au final, content ?
Bien sûr, à la fin vous avez passé 10 minutes avec la reine

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